Cuba, Birmanie, Iran, Syrie… les exemples d’action diplomatique prenant la forme de sanctions économiques ne manquent pas. Cet outil a l’avantage d’exercer une pression mesurée et non militaire sur le pays ciblé dans le but d’infléchir sa politique. Cependant, il a généralement l’inconvénient de pénaliser aussi l’économie du pays qui sanctionne, car elle se voit privée d’un marché extérieur. Le coût des sanctions pour le pays qui les érige peut être négligeable lorsque le pays ciblé est relativement petit. Mais ce n’est pas le cas des sanctions mises en œuvre à l’encontre de la Fédération de Russie, suite à son intervention en Crimée, en 2014. Ce pays offre un marché non-négligeable et a répondu aux sanctions occidentales par un embargo sévère sur les produits agricoles. Ce séminaire s’appuiera sur une estimation par le CEPII du coût commercial pour la France des sanctions et contre-sanctions économiques imposées respectivement par les grandes puissances occidentales et la Russie au cours de l’année 2014.