Une analyse globale des échanges extérieurs de la France, qui ne se cantonne pas aux seuls biens, ni même aux seules transactions à l’intérieur de nos frontières, mais inclut aussi les filiales des entreprises françaises à l’étranger, est bien plus riche que la traditionnelle focalisation sur le solde commercial. C’est le parti pris de cette étude exhaustive qui nous sera présentée par l’auteur. Elle souligne et documente la baisse des parts de marché des productions manufacturières françaises à l’étranger, en particulier dans l’Eurozone. Elle en identifie les facteurs explicatifs parmi lesquels un déficit de main d’œuvre spécialisée joue un rôle important. Cette attrition s’est accompagnée du développement des productions manufacturières des filiales à l’étranger et d'une forte hausse des dividendes versées par l’ensemble des implantations étrangères des entreprises françaises. Le territoire national s’est lui spécialisé dans les exportations de services, en particulier à destination de l’Eurozone, qui ont fortement cru. Il faut donc veiller à ce qu’un redéveloppement des capacités exportatrices manufacturières nationales ne se fasse pas au détriment de l’excellence française dans les services.